Hôtel de ville
66260 COUSTOUGES
Eglise paroissiale de l’Assomption
Au centre du village
Clocher tour
Eglise et clocher du XII° siècle
Roman
Historique
Le lieu de Coustouges est cité en 936 dans un acte de vente qui donne les limites de ce territoire.
L’église est mentionnée peu de temps après, dans l’acte testamentaire de Miro II comte de Besalu et évêque de Gironne en 979.
Dès cette date l’ancienne paroisse de Coustouges et son église furent donnés à l’abbaye d’Arles par le comte de Besalu et resta sous la mouvance et la juridiction de cette abbaye jusqu’à la Révolution.
L’église de Coustouges fut consacrée le sixième jour des calendes de décembre 1142, par Udalgar évêque d’Elne et l’abbé d’Arles, Raymundus Ier. Elle est dédiée à la Vierge et porte dans les actes le titre de " ecclesia Beatae Mariae de Custodia ".
Description
Il s’agit d’un édifice à nef unique composé de quatre travées, précédées d’un narthex (postérieur au reste de l’édifice), et terminé à l’est par une abside semi-circulaire plus étroite et plus basse que la nef.
Le cordon dentelé qui termine les murs gouttereaux de l’église se prolonge sans interruption du porche jusqu’au pignon, et termine également l’abside, où il est supporté alors, par une rangée de petites arcatures reposant sur des modillons taillés en biseaux et ornés de petites sculptures.
L’abside est encadrée de chapelles latérales voûtées d’arêtes reposant sur des tores contre butées par des trompes du côté de la nef, et représentant l’une des plus anciennes formes de voûtes d’ogives de la région.
Ces chapelles font office de transept mais ne sont pourtant pas saillantes.
Bien que la nef et le chœur soit placés en prolongement l’un de l’autre, la distinction de ces deux parties est marquée à l’extérieur par l’abaissement de la toiture du chœur sur celle de la nef.
La nef est couverte d’une voûte ogivale et divisée en trois travées par deux arcs doubleaux retombant sur des pilastres. La voûte est parfaitement solidaire du reste de l’édifice aussi, pouvons nous dire qu’elle n’a pas remplacé comme ceci est souvent le cas une voûte charpentée.
Au dessus de l’arc triomphal sont ouverts deux occuli juxtaposés.
L’église est flanquée de contreforts entre lesquels s’ouvrent d’étroites fenêtres ébrasées en manière de meurtrières.
On accède dans la nef par un magnifique portail à archivoltes ornées de sculptures à profusion, qui s’ouvre sous le porche à l’ouest.
Le clocher se dresse en saillie sur la façade sud, à la jonction de la nef et du chœur. Il s’élève à 23m environ. Il est divisé en trois étages, éclairés par une fenêtre percée dans chaque face. Il est construit de pierres de taille de moyen appareil.
A la base on ne distingue pas d’ouvertures hormi une meurtrière.
Les fenêtres des deux premiers étages sont en plein cintre et sans ébrasement. La fenêtre de l’étage supérieur est géminée, ces deux arcs plein cintre retombent sur deux colonnes. Au-dessus de ces baies géminées, une série de petites arcatures s’étalent entre deux lésènes d’angle. Ces arcatures supportent un cordon en dents de scie sur lequel repose la corniche du clocher.
Le clocher robuste et élevé est couronné de créneaux.
Le rez-de-chaussée est très exiguë et couvert d’une voûte en plein cintre percée d’une trappe, par laquelle on accède aux étages supérieurs par une échelle. Il est éclairé par une longue et étroite meurtrière au sud.
Le premier étage constituait un réduit de défense et le dernier, le refuge des assiégés. On ne saurait contester la destination militaire des clochers au moyen âge.
L’étage supérieur est destiné aux cloches, il est clos par une voûte en arc brisé reposant sur un pilier rectangulaire. Autour du pilier, court un chemin de ronde protégé par le parapet.
Par les proportions parfaites entre les dimensions du clocher et de l’église, nous pouvons établir qu’ils ont été édifié en même temps au XII° siècle.
Le clocher porte deux cloches de dates forts anciennes (1379).
Cette église romane d’origine, est ceinturée de parapets de la toiture jusqu’aux flancs arrondis de la toiture qui contribuent à lui donner l’apparence d’une forteresse féodale. Ceux qui bordent les toitures de la nef et du chœur, datent de 1823.
L’église est appareillée de carreaux de granite brunis par les siècles. Le clocher est composé des même matériaux mais les carreaux sont de dimensions plus petites. Les détails et frises ornementales sont taillées dans une pierre calcaire poreuse. En 1823, on substitua la toiture actuelle en tuiles à la toiture primitive en ardoises.
Ce type d’édifice est caractéristique de l’art roman évolué qui adopte les voûtes brisées, les archivoltes en dégradation et les relations volumétriques entre la nef et l’abside. La particularité de ce groupe d’édifices est la présence d’un transept peu marqué, Saint Martin de Corsavy et Sainte Maria de Montferrer en font partie.
L’église conserve une cuve baptismale, des pentures de porte (XII° siècle), la grille du sanctuaire (romane), une statue mannequin de la Vierge (XVIII° siècle).
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